Le Asclépiade (Tetraopes tetrophthalmus) appartient à la famille des Cerambycidae, qui comprend le longicorne. L’asclépiade tire son nom (tetraophthalmus – latin pour « quatre yeux ») de la curieuse structure de ses yeux. Comme chez de nombreux longicornes, les antennes sont situées très près de l’œil. Chez l’asclépiade, cette adaptation a été poussée à l’extrême, car les antennes divisent en fait chaque œil en deux.
Le coléoptère de l’asclépiade est un herbivore. On lui a donné ce nom parce qu’il est généralement un hôte spécifique de l’asclépiade (Asclepias), ce qui signifie qu’il vit et se nourrit de cette plante.
On pense que le coléoptère et ses premiers instars se protègent des prédateurs en incorporant des toxines de la plante dans leurs structures cellulaires, ce qui leur donne un comportement désagréable, similaire à celui du papillon monarque et de ses larves.
La coloration rouge et noire peut être aposématique (plus connue sous le nom de coloration d’avertissement), annonçant les coléoptères comme étant non comestibles. Il existe de nombreuses espèces d’insectes qui utilisent les toxines contenues dans l’asclépiade comme défense chimique.
Deux espèces différentes d’asclépiades de la famille des Hemiptera, Lygaeus kalmii et Oncopeltus fasciatus, sont colorées avec des marques orange vif et noires. Le coléoptère de l’asclépiade partage le même schéma de couleurs que les asclépiades et les papillons monarques et vice-royaux. On pense donc que les prédateurs évitent tout insecte de ces couleurs.